Le portage salarial a fait son apparition dans les années 80. Si les débuts ont été timides, son chiffre est désormais en hausse constante de 25 % chaque année. Il concerne 90 000 personnes en France et pourrait atteindre 1 million d’ici cinq ans. Zoom sur cette nouvelle tendance !
Le principe du portage salarial
Le portage salarial toutes activités se définit comme une relation contractuelle entre une entreprise de portage, un salarié porté et des clients. Grâce à ce mode de travail, le salarié conserve une certaine indépendance car il est libre d’accepter ou non les missions qui lui sont proposées et il se constitue une clientèle en fonction des opportunités qu’il rencontre et au grès de ses envies. Lorsqu’il les accepte, c’est l’entreprise qui établit les devis et les factures et qui tient également la comptabilité. Il ne gère donc pas la partie administrative. Son salaire, qui lui est versé par l’entreprise de portage, dépend du chiffre d’affaires qu’il réalise.
De plus, il bénéficie de tous les avantages sociaux comme tous les salariés comme la protection sociale, les cotisations pour l’assurance chômage… De même, ses frais professionnels peuvent lui être remboursés.
En contrepartie de tous ces avantages, la société de portage prélève environ 10 % du chiffre d’affaires pour couvrir les frais de gestion. D’ailleurs, si vous avez besoin de conseils et logiciels pour bien gérer vos frais, vous en trouverez de nombreux sur le blog Gataka.
Les chiffres clés de ce marché
Le portage salarial en France représente 1,44 milliards d’euros de chiffres d’affaires et enregistre une croissance annuelle de 25 %/ Il concerne ainsi plus de 700 entreprises, près de 90 000 salariés portés et concerne 750 métiers du service et de l’artisanat. De façon indirecte, ce sont 400 000 emplois qui ont été créés depuis son apparition en France et 12,5 milliards d’euros de chiffres d’affaires indirects qui ont été générés.
Une situation qui lui vaut une grande notoriété puisque 60 % des cadres en ont déjà entendu parler et 63 % des salariés du privé seraient prêts à se lancer dans cette aventure dans une période de chômage. 80 % d’entre eux seraient d’ailleurs intéressés par le portage salarial pour avoir plus de liberté et trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Il est en effet perçu comme un moyen de diminuer le chômage et de favoriser l’entrepreneuriat. Il apparaît comme la solution parfaite pour les entrepreneurs qui veulent tester leur idée mais qui ont peur de se lancer.
Le succès du portage salarial est tel que le marché va continuer à évoluer et l’on estime qu’il devrait générer 600 000 emplois d’ici 2025 et un chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros.
Le profil type de salarié porté
Si la micro entreprise rencontre toujours un vif succès avec plus de 240 000 micro entrepreneurs qui se lancent chaque année, le nombre d’échecs est tout aussi important puisque plus de la moitié d’entre eux ferment leur entreprise au bout de la première année. Ce statut juridique est majoritairement choisi par les moins de 30 ans tandis que le portage salarial séduit les entrepreneurs entre 40 et 50 ans qui ont besoin de davantage de sécurité tant sur le plan professionnel que personnel.
Cela s’explique par le fait que le portage est considéré comme une façon de relancer sa carrière, d’en faire une seconde dans un domaine spécifique, les entrepreneurs ayant pu développer des compétences particulières lors de leurs expériences précédentes.
Et, comme cela est expliqué sur ce site, une autre raison est la volonté de conserver les avantages sociaux du salarié.